Lundi 16 février 2009 à 23:02
Ce soir, les mots restent bloqués par un noeud de larmes serré dans le fin fond de mes tripes. La caillasse pèse dans mon estomac, une partie de moi est vide, depuis longtemps, une éternité peut-être. Il y a les jeux du corps, ceux qui l'espace d'un instant comblent. Mais comment combler les déserts affectif, le néant des sentiments? L'espace d'un instant, court furtif, futile sans doute aussi, j'ai cru arriver à le combler, mais étouffé dans l'oeuf, je n'ai pu qu'entre toucher un zeste de chaleur. Dehors la glace et la neige fondent, le soleil reperce timidement entre les averses, mais en moi c'est toujours le grand froid, les neiges éternelles. Appelez moi reine de glace vu que je suis figée de l'intérieur. Et aucun soleil à l'horizon. Je me sens fatiguée, autant une part de moi va de réussite en réussite, se nourris richement d'une passion dévorante et ennivrante et un autre, plus petite certe, mais tellement plus bruyante à cet instant, est figée par le vide glacial qui la remplis. Alors elle se tord, être figée lui fait mal, un étau glacial la serre, l'étouffe, alors elle crie et pleure tellement que ses larmes débordent par mes yeux, les siens ne suffisant plus.
N'y a t'il personne capable de m'apporter un tant soi peu de chaleur, je ne demande pas un iddyle, encore moins un prince charmant, juste quelqu'un de patient, pouvant me réchauffer le coeur. Je ne suis pourtant pas si difficile... Enfin je crois.
Pix prise à Bruxelles le long du canal en contre bas de la rue Léon Delacroix samedi au petit matin