Jeudi 22 janvier 2009 à 21:52

J'ai beau avoir oublié  quelle sensation ça fait d'être amoureuse, je n'en oublie pourtant pas le gout chaud et salé des larmes. Pas plus que le gout amer de l'échec.
Cet après-midi, je suis rentrée bien avant l'heure de l'école, mes nerfs ont lachés, j'avais besoin de me retrouver. Tout le retour je n'ai rien pu faire d'autre que pleurer, la vannes de mes glandes lacrymales calée au maximum. Alors que le ciel m'imitait et me gelais jusqu'aux os, je n'ai pu me résoudre qu'à changer de pantalon vite fait et filer vers les écuries, me jetter à son cou, me presser contre son encolure, entortiller mes doigts à ses crins et humer son odeur chaude et apaisante. Là après des heures assise dans la paille, surveillée de près par son regard inquièt de mon état inabituel, j'ai enfin pu me calmer, me sentir rassurer, la vanne s'est refermée, mon coeur s'est apaisé.

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[Sans lui, ma souffrance ne s'appaiserait jamais]
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