Dimanche 5 décembre 2010 à 21:33

http://citr0nelle.cowblog.fr/images/DSC01144.jpgIl n'est pas encore temps, que déjà l'hiver s'est installé, il a étendu son manteau blanc qui rend les campagnes si belles, mais qui en ville ne dure jamais longtemps avant la boue brunâtre et froide qui le remplace.
J'ai déjà l'impression que des millénaires ont passés depuis la dernière fois où j'ai contemplé le bleu du ciel, ici le gris c'est installé, et n'a pas l'air décidé à partager un petit peu.
L'hiver me pompe toute mon énergie, même mes sourires sont plus difficiles. Et pas de soleil pour m'illuminé de l'intérieur.
Je rêve déjà d'ôter tous ces énormes pulls qui m'entravent et m'empêchent de respirer, de pouvoir réexposer ma peau à la chaleur du soleil, de pouvoir monter à cheval sans craindre d'y laisser les orteils, je repense à cet été où je pouvais monter dehors, en débardeur, cheveux au vent. Ressortir de la piste la peau légèrement perlée de sueur, teintée de poussière.
Le soleil me manque déjà, faudra pas demander d'ici un mois ou deux...

Mercredi 6 octobre 2010 à 21:59

Elle était là, petite, insignifiante, un peu sur le carreau, bien que pas tout à fait. Elle était là, tout son être à fleur de peau, fragile. Toute petite, elle ne pouvais rien contenir, tout était trop grand pour elle, la joie, l'amour, la peur, la tristesse, tout débordait sans cesse. Par le bord de ses yeux tout s'écoulait, roulait sur ses joues, inondait l'extérieur. Bancale à force d'avoir les genoux trop écorché, mal rafistolés, le coeur aussi d'ailleurs, elle boitait. Ses démons qui la suivaient partout, où qu'elle aille quoi qu'elle fasse, ce satané Monsieur Cafard et sa belle Dame Solitude la poursuivaient. Pourtant elle avait tout essayé, allant jusqu'à la bombe insecticide.
Elle était là, marchant seule, boitant et trainant la patte, elle avait envie de hurler, mais jamais aucun son ne s'aventurait hors d'elle. Pourtant tout en elle hurlait silencieusement.

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Mardi 10 août 2010 à 21:48


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"Parlez-moi de douceur et de tendresse, parlez-m'en, pour que je puisse m'en souvenirs encore un peu."

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Jeudi 24 juin 2010 à 23:29

[Et comment vivre avec un morceau entier de son être en moins?]

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Je croyais aller mieux, je me berçais par mes propres désillusions. Et puis, je me rend compte qu'au final je n'avance pas, je suis toujours là, à genoux, écorchée, sur le bord de la route les larmes plein les yeux. Personne n'arrivant à me tendre assez la main que pour me relever, et moi trop faible, toujours trop faible pour me relever. Le problème avec l'amour c'est qu'il arrive quand on ne s'y attend pas, quand il ne devrait pas être là. Il nous offre tout, et puis lorsqu'il s'en va alors qu'il ne le devrait pas non plus, il reprend tout, ne laisse que les miettes sur le plancher et on se demande si tout celà à bien pu exister. On essaye de ramasser les miettes, pour garder un maximum de souvenirs. Parcequ'il ne reste plus que ça. L'illusion d'aller mieux m'a permis de tenir quelques mois de plus, de rester un tout petit peu ouverte. De remanger, respirer, sourire, un peu.
Mais petit à petit, le gravier se réinstalle dans mon estomac, le cafard et sa copine solitude se font de plus en plus présent. L'envie de voir du monde et de partager s'efface, à nouveau. Je sens que je n'ai plus faim, la caillasse remplis bien trop mon estomac. Je pèse une tonne.
Alors, je me réfugie près de Mezquino, le seul qui arrive à enlever pour un moment la caillasse. La douceur de ses yeux me fait oublier la douleur et sa tête doucement posée sur mon épaule me fait sourire de tout mon être. Il me réchauffe de l'intérieur.
La seule chose que l'ombre n'aura pas emporé avec lui au final reste mon cheval, sa douceur, son amour.
Appart ça, il a tout emporté sur son passage, ne laissant rien que des miettes inrecollables derrière lui.

Jeudi 20 mai 2010 à 23:15

Personne n'arrive à reconstituer mes miettes, à côté de l'ombre, tous les autres semblent si fades. Je n'arrive pas à avancer réellement, j'ai l'impression qu'il me manque une partie de moi, trop importante pour avancer sans. Quand j'avance, je me perd. Quelque part, je suis déchue, amputée d'une partie de moi, jamais je ne me sens entière, mis à part avec les chevaux. Mes rapports humains sont faibles, une carapace c'est forgée autour de moi. Ou alors, je me la suis forgée seule. Je ne sais pas trop quoi penser, et trop souvent je m'enferme dans cette vie parallèle où les décisions auraient été autres. Un peu à l'image de Mr Nobody. L'ombre me manque, et personne n'arrive à me faire passer ce sentiment de ne pas avoir su retenir la seule bonne personne pour moi. C'était un jeu dangereux auxquel j'ai perdu. Cette perte est sans doute celle que j'ai le plus de mal à vivre. Son sourire et ses yeux pétillants hantent toujours mes nuits, tout comme le souvenir de ce week-end hors du temps.
 
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