Mercredi 29 février 2012 à 1:00

 Je ne pensais pas que le deuil serait si difficile. Chaque jour; il y a une petite chose, parfois même infime qui me fait penser à elle. Un bruit, une odeur, un mot. Un rien fait remonter des souvenirs. Alors je ravale mes larmes, et un pas devant l'autre je me répète sa phrase magique : "Ca va".
Chaque jour je me dis qu'il y a encore tellement de choses que j'aurais voulu lui dire, faire avec elle, lui monter.
J'aurais aimé lui dire merci, encore et encore pour tout se qu'elle m'a patiemment  appris. Elle m'a laissé tellement de valeur en héritage. Elle me les a transmises comme je les transmettrais plus tard à mes enfants et petits-enfants.
J'aurais aimé lui montrer mon nid, mon chez moi, lui montrer à quel point je suis heureuse dans ma vie, lui montrer qu'elle a eu raison de me soutenir dans mes moindre projets.
Mais maintenant, je veux juste lui dire qu'elle me manque, que tant de fois j'ai pensé l'appeler pour avoir ses conseils, sa sagesse, son soutient avant de me rappeler que c'est impossible, que plus jamais je n'entendrais sa voix, sentirais son odeur, pourrais l'étreindre.

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Le manque est cruel...

Mardi 25 octobre 2011 à 21:43

Le problème quand on n'a pas d'Amour, c'est qu'on est seul. Personne le soir avec qui partager sa journée, la découverte du jour. Personne avec qui partager sa joie, sa peine sa souffrance. Personne de l'autre côté du lit. Juste le froid des draps.
La solitude est quelque chose d'infernal. Le soir, elle m'enveloppe de ses bras froids. Et aucune paire de bras autour de mes épaules pour la chasser. Je suis en manque de contact. Ce contact qui va plus loin que le charnel, une subtile alchimie de chair et de sentiment, justement dosée. Je ne veux plus jouer, je ne veux plus me contenter de contacts uniquement charnels, ils sonnent creux, vides. Ils me lassent et je fini par m'encourir. Et je redeviens courant d'air.

Le soucis avec moi, c'est que j'ai peur. J'ai tellement peur que dès le moindre contact je me défile, je joue à cache-cache. J'avance vers toi, mais je te repousse, bras tendu, la main posée sur le coeur. Tu t'approche et là directement je me cacherais. Farouche. Appeurée.
Les autres sont tellement impatients. Ils finissent pas se lasser d'attendre, de m'attendre. De patiente le temps que j'ose tendre la main et attraper la leur. Ils ne se rendent pas compte que si ils prennaient patience, je l'attraperais pour ne plus jamais la lâcher.

Je suis comme le renard du Petit Prince, il faut m'apprivoiser. Les gens ne connaissent plus ce mot, apprivoiser. Ils ont oublié jusqu'au fait qu'ils deviennent responsable de l'être qu'ils apprivoisent.
Un jour peut-être qu'un Petit Prince débarquera sur ma planète...

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Dimanche 6 février 2011 à 2:01

 
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 Ce soir, plus que jamais je me sens seule. Stupide. J'aurais dû faire ce pas en plus quitte à trébucher un peu. Quitte même à tomber. Certains soir comme aujourd'hui je me déteste. Une telle violence se crée dans ma tête que j'ai du mal à la contenir, qu'elle ne se fasse pas physique. Ce soir j'ai envie de me frapper, de me battre. Je me sens tellement stupide. J'aurais tellement dû faire ce pas, même si je tombais après ça n'aurait pas été grave, à peine quelques égrattinures. Mais je suis restée là, les deux pieds cloués, enracinés, englués dans ma propre peur.Ce soir, je me déteste. Plus que tout.

Mardi 25 janvier 2011 à 22:43

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Quand je l'ai revu, inchangé, mon coeur c'est serré. Tellement fort, qu'il en a été sur le point d'impolser. Je l'ai tellement ligoté, bailloné, immobilisé, j'ai tellement fait pour le rendre muet, qu'il m'en a fait mal en se serrant si fort. L'ombre était là devant moi, comme dans mes souvenirs. Rien n'a changé.
Le temps passe et les sentiments de l'un et l'autre demeurent. Ils font toujours aussi mal, mais on apprend à vivre avec.
Je me demande si un jour ça passera.
Mais au final, je ne suis pas sûre de vouloir que ça passe. Car, les peines d'amour nous permettent de garder partout avec nous un morceau de celui qu'on aime.
Non rien a changé.
Quand il est sorti de la voiture, ça m'a fait le même effet que lorsque je devais monter dans le train. Un morceau de moi c'est arraché et l'a accompagné.
J'ai dû me faire violence pour ne pas, sortir à mon tour, lui courir après et le serrer dans mes bras. À la place de ça, j'ai démarré etouffant un peu plus encore mon coeur et ravalé mes larmes.
C'est injuste.
 

Lundi 10 janvier 2011 à 23:07

Je me rends compte que l'hiver à un effet effroyable sur mes forces. Je peine à garder monsieur Cafard et son inséparable dame Solitude à l'écart. Je crois que l'hiver, sa grisaille, son manteau blanc, ses bras glacés et sa nuit à ralonge me rendent de plus en plus faible, de jour en jour j'ai de plus en plus de mal à me lever, à sourire, à rire, à avoir envie de voir du monde. Parfois je rêve de restée enfermée seule, avec comme seule sortie, celle de Mezquino.
 

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Pourtant, quand je la regarde, elle si vieille, affaiblie, condamnée à rester au lit, ne sachant plus se déplacer, peinant à se nourire seule, dépendante, à peine l'ombre de se qu'elle a été dans sa jeunesse. Je me dis que c'est bien triste, encore bien plus que l'hiver. Que la vie est cruelle de lui infliger ça. La vieillesse peut parfois être atroce, tout comme la maladie, elle s'installe, vous imprègne insidieusement, vous rend faible, et vous fait souffrir. Quand je vais la voir, j'ai toujours je coeur serré. Je dois m'empoigner le coeur pour y aller, sourire hissé. Elle qui était si belle...
Parfois en la regardant, je me demande à quoi elle rêve la nuit. Je lui souhaite de revivre pendant ses heures de sommeil ses plus belles heures, sa jeunesse, son indépendance, sa santé. De retrouver son mari perdu il y a déjà de longues années. Je sais qu'il lui manque affreusement.
Parfois quand je vois les vieilles personnes, souvent enfermées dans leur solitude, leur maladie, je souhaite ne jamais vivre ça. Mourir avant. Je me rends compte que quand je les vois, j'ai peur de vieillir.

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