Il y fait chaud, dans la forge, quand on en sort on a froid, on se couvre comme pour une expédition au pôle nord. C'est mon cas du moins. Le rayonnement des flammes est tellement puissant qu'on pense pouvoir bronzer. Ca serait trop beau ça!! Une odeur particulière y règne, l'odeur chaude du charbon en braise, mélangé à celui du fer bien chaud et de la sueur. Le chant des enclumes fracassées sous les coups de marteaux à un rythme bien régulier accompagne nos journées de leurs mélodies assourdissantes tels des métronomes géants.
Ce milieu rude et bien particulier me plait. Bien que mes bras ne sont que courbatures et mes mains douloureuses, j'en suis de plus en plus sûre, je ne me suis pas trompée en choisissant de vouloir devenir maréchal-ferrant.