Aujourd'hui je crois que je vais mieux, lentement j'émerge la tête hors de l'eau et je respire doucement. Il y a encore tous les doutes, la peur, et le manque de confiance, mais la peine quand à elle, c'est apaisée, elle laissera de grosses cicatrices, pour ne jamais oublier. Car malgré la douleur, cette histoire avec une ombre a été mienne, et donc elle fait partie de moi.
Un pudeur c'est installée depuis, je n'arrive plus à être démonstrative, peut-être que la trouille qui me tord le ventre veut me protéger et se transforme en pudeur.
Sans doute que ça doit être difficile pour le suivant, celui qui le coeur sur la main tenterait peut-être de ramasser mes miettes et de les recoller ensemble, de rendre à cette ensemble de miette un semblant de confiance, car ça aussi mes miettes et moi avons perdu, la confiance en l'autre.
Il faudra prendre le temps et être patient, après tout, on ne peut pas changer en un jour, une semaine ou un mois.
J'ai peur qu'à présent on manque de patience, j'ai peur de me cogner, encore, j'ai peur d'avoir mal, toujours.
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Et demain je vois ma super Morue, son éternel sourire et sa présence à mes côtés me manque. Depuis que je n'ai plus l'occasion d'aller skwatter ce petit appartement, je ne peux plus voir mes maux sous son angle terre à terre et optimiste. Elle manque à mon puzzle.
Il n'est sans doute pas de guérison sans une phase de repli sur soi, pour reprendre des forces et pouvoir repartir d'un bon pied.