Dimanche 21 septembre 2008 à 10:25


Il est le baromètre de mon moral, lorsqu'il va bien, je vais bien, le simple fait de le retrouver, de passer la main dans ses crins, de suivre la courbe de son flanc, sentir sa respiration lente et calme, me serrer contre son encolure, sentir son odeur forte et douce suffit à mon bonheur. Sa présence est indispensable à ma vie.




J'ai attrapé une maladie vieille comme l'humanité et contre laquelle il n'existe, à ce jour, aucun remède. Ceux qui ont été épargnés en sourient, parfois s'en goussent. Ils ont tort. Elle paraît en effet anodine, négligeable, divertissante, elle est insidieuse, exigeante avant de devenir tyranique. Elle ne laisse aucun répit. Elle n'admet aucun rival. Elle exige qu'on lui sacrifie beaucoup de temps, une dispendieuse énergie, toutes ses économies, son corps et, qui sait, son âme. A l'instar de certaines religions, elle promet le paradis après qu'on ait bien souffert et qu'on s'est bien effacé. Elle déteste les paresseux et les lâches. Elle est effrayante et magnifique. Il arrive qu'on en meure. ...C'est la "fièvre du cheval".
JERÔME GARCIN


Samedi 20 septembre 2008 à 7:00


C'est repartis pour une journée d'école, la dernière de la semaine, j'aime bien le samedi, on a plus de forges disponibles, on peut travailler plus, plus dur. J'adore la convivialité de cet atelier, les regards échangés entre les personnes, les coups de mains, des plus avancés lorsque a un peu de mal, les fous rires, les sourires, cette bonne ambiance et cette bonne humeur fait oublié à quel point le boulot est éprouvant physiquement. Ces derniers temps j'ai froids, je passe mes journées dans une pièce à 35° et quand j'en sors pour rentrer à la maison j'ai déjà envie de la retrouvée pour être à nouveau enveloppée de sa chaleur et de toutes les chouettes choses que m'apporte cette pièce, cet atelier, ce milieu si masculin... Mais rassurez-vous, je n'en suis pas moins fille.



Mercredi 17 septembre 2008 à 22:07





Le vent de mon paradis souffle entre ces deux oreilles. Chacun de mes combats, je les ai mené grâce à la force surdimensionnée qu'il me donne. Chaque jour difficile, je pense à lui, que je vais retrouver aux écuries le soir, à son regard accueillant, à son souffle chaud dans ma nuque. Même si il ne sera jamais à la hauteur des grands cracks, je ne l'échangerais pour rien au monde, trop de moments se sont passés, trop de complicité c'est installée, trop d'amour c'est créé. Il est ma drogue, celle qui me fait me lever tous les matin, il est min idylle, mon shoot, mon spleen. Je t'aime cheval.

[Ne néglige jamais ton cheval à cause d'un homme, ce dernier est bien moins fidèle]



Mardi 16 septembre 2008 à 20:35




Tout en moi n'est que changement, je garde le bon des années passées, les bonnes personnes qui savaient si bien m'entourer, je ne m'encombre pas de superflus, je  me métamorphose, j'évolue en une moi améliorée, je trouve enfin un équilibre moins instable, la stabilité n'est pas encore à ma porté. Je plonge à corps perdu dans cette passion qui se transforme jour après jour en métier, je donne tout mon coeur et toute ma force à la réussite de mes projets. J'ai l'impression d'être enfin vraiment entière, il me manquait un bout de passion, je l'ai trouvé.
Je garde mes moments noirs passés comme une force, je m'en épanouis, je rebondit dessus, une fois atteint le fond on ne peu pas retombé plus bas, je remonte au plus haut. Si le lotus est mon symbole, c'est que comme lui je me nourris de mauvaises choses.


Samedi 13 septembre 2008 à 18:25


C'est fou le plaisir qu'on prend à battre le fer chaud, bouillant, blanc soudant mais pas pétillant. C'est fou à quel point le rythme des marteaux s'écrasant sur l'enclume est prenant, il nous entraine dans une valse de coup. Aujourd'hui j'ai fait mon premier fer brut, le premier qui ressemblait à un fer calibré et équilibré, je l'ai eu à la sueur de mon front, j'en suis fière. Comme une mère admire son bébé, j'ai adméré mon lopin mis en forme pendant de longues minutes extasiée devant lui, comme le dévot devant son dieu. J'ai mal au mains, aux bras, aux jambes, mais je suis satisfaite. Je suis sure, j'arriverais à faire encore mieux, je le veux. On m'avait prévenu qu'on devenait vite accro à la forge si c'était fait pour nous, ça y est je suis accro.






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