Dimanche 21 septembre 2008 à 10:25


Il est le baromètre de mon moral, lorsqu'il va bien, je vais bien, le simple fait de le retrouver, de passer la main dans ses crins, de suivre la courbe de son flanc, sentir sa respiration lente et calme, me serrer contre son encolure, sentir son odeur forte et douce suffit à mon bonheur. Sa présence est indispensable à ma vie.




J'ai attrapé une maladie vieille comme l'humanité et contre laquelle il n'existe, à ce jour, aucun remède. Ceux qui ont été épargnés en sourient, parfois s'en goussent. Ils ont tort. Elle paraît en effet anodine, négligeable, divertissante, elle est insidieuse, exigeante avant de devenir tyranique. Elle ne laisse aucun répit. Elle n'admet aucun rival. Elle exige qu'on lui sacrifie beaucoup de temps, une dispendieuse énergie, toutes ses économies, son corps et, qui sait, son âme. A l'instar de certaines religions, elle promet le paradis après qu'on ait bien souffert et qu'on s'est bien effacé. Elle déteste les paresseux et les lâches. Elle est effrayante et magnifique. Il arrive qu'on en meure. ...C'est la "fièvre du cheval".
JERÔME GARCIN


Mardi 16 septembre 2008 à 20:35




Tout en moi n'est que changement, je garde le bon des années passées, les bonnes personnes qui savaient si bien m'entourer, je ne m'encombre pas de superflus, je  me métamorphose, j'évolue en une moi améliorée, je trouve enfin un équilibre moins instable, la stabilité n'est pas encore à ma porté. Je plonge à corps perdu dans cette passion qui se transforme jour après jour en métier, je donne tout mon coeur et toute ma force à la réussite de mes projets. J'ai l'impression d'être enfin vraiment entière, il me manquait un bout de passion, je l'ai trouvé.
Je garde mes moments noirs passés comme une force, je m'en épanouis, je rebondit dessus, une fois atteint le fond on ne peu pas retombé plus bas, je remonte au plus haut. Si le lotus est mon symbole, c'est que comme lui je me nourris de mauvaises choses.


Mardi 9 septembre 2008 à 20:15


Souvent, il m'arrive d'avoir envie d'écrire mes pensées. La majeur partie du temps l'incapacité m'envahit et je ne peux rien sortir. Mes pensées se bousculent, se tordent, s'emmèlent, se choquent et s'entre choquent. Parfois elle s'emboitent et de deux pensées nait une idée, à l'inverse il a arrive qu'une pensées se disloque en tellement menu morceaux qu'on ne peux plus les retrouver, mettre le doigts dessus. Il arrive aussi qu'elles m'écrasent, leurs poids répartit dans mon crane trop lourd pour mes épaules me ratatine sur moi même. Il arrive que ces pensées sortent de ma bouche à défaut de pouvoir les écrire, je les dits. Mais leurs flots tumultueux se déversent par l'interstice laissé entre mes lèvres et m'emporte dans leur remous, si bien que je ne sais plus se que je dis, je me noie sous les mots, sous les pensées... Me voilà alors noyée, à court de souffle.




Jeudi 4 septembre 2008 à 21:29


Il y fait chaud, dans la forge, quand on en sort on a froid, on se couvre comme pour une expédition au pôle nord. C'est mon cas du moins. Le rayonnement des flammes est tellement puissant qu'on pense pouvoir bronzer. Ca serait trop beau ça!! Une odeur particulière y règne, l'odeur chaude du charbon en braise, mélangé à celui du fer bien chaud et de la sueur. Le chant des enclumes fracassées sous les coups de marteaux à un rythme bien régulier accompagne nos journées de leurs mélodies assourdissantes tels des métronomes géants.
Ce milieu rude et bien particulier me plait. Bien que mes bras ne sont que courbatures et mes mains douloureuses, j'en suis de plus en plus sûre, je ne me suis pas trompée en choisissant de vouloir devenir maréchal-ferrant.




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