Une journée à Bruxelles, retrouver mes amis, le retrouver lui, passer une bonne soirée, jouer au poker, rire beaucoup, boire un peu. Des instants de solitude à deux, dans notre bulle, rien que nous. Sa main dans mon dos, sa tête sur mon épaule, ma main si petite dans la sienne. À côté de lui j'ai l'air petite et fragile, mais à ses côtés rien ne m'effraye, même plus la vie. Le dernier trajet en métro, l'attente du train, ses bras autour de moi et mes larmes trop retenues inondant son pull, inondant son cou, inondant son coeur, inondant ses yeux sans vouloir en couler. J'aurais voulu ne jamais remonter dans se train qui m'éloigne inlassablement de lui. J'aurais voulu lui crier, lui hurler, le supplier de venir avec moi, de ne pas me laisser embarquer seule dans ce train. Je me croyais assez forte pour pouvoir retenir mes larmes jusqu'au départ du train, assez forte pour ne pas m'effondrer devant lui. Mais c'est dans ses bras, au sein de son odeur, de sa chaleur que mon courage inexistant m'a laché, les vannes se sont ouvertes et depuis impossible de les refermer.
On dit que le temps fait passer les choses, que de fois en fois se serait moins dur. C'est faux, c'est tout l'inverse. Comment peut-on vivre en sachant que la personne que l'on aime, notre ame soeur est là, mais pas près de nous?
À peine quitté il me manque déjà attrocement, comme une part de moi-même arrachée.
Chaques matins, je me lève avec ma première pensée lui appartement, je vis mes journées avec mon manque de lui plain la tête. Le soir, je me couche dans le vide froid laissé par son absence, chaques nuits je rêve inlassablement de lui, parfois le cherchant dans mon someil, me réveillant en larmes, la douleur du manque étant trop brûlante.